jeudi 31 juillet 2014

Une formation haute en couture !

 Hey guys ! Aujourd'hui Sennen qui nous avait parlé de ses cheveux nous propose un article sur une super formation qu'elle a eu la chance de suivre, et qui vous prépare autant à être bonne à marier qu'à bosser chez un grand couturier, j'ai nommé la formation couture.
Article donc pour les manuels et fans de mode ! (Ou de costumes et cosplay, on vous oublie pas non plus !).




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Pour celles et ceux qui sont intéressés par une formation en couture, je vous fais une présentation de la formation qui existe dans les P-O. 

Alors sachez que celle-ci a légèrement changée depuis. A la base la section couture (je parle du lycée Aristide Maillol) durait 4 ans. Après le collège, on pouvait s’inscrire soit en BEP Prêt à Porter soit en BEP Couture Flou. Le premier concernant la fabrication de vêtements à destination de boutiques comme Camaïeu, Pimkie etc… et le second concernant la fabrication de vêtements sur mesure. Quoi qu’il en soit, pendant ces deux première années, on vous apprend les bases de la couture, du patronage (composer des patrons sur papier, l’adapter aux mesures du client, effectuer des modifications à partir d’un patron de base), du moulage (fabrication d’un prototype de vêtement avec de la toile de tissus et sur mannequin). On réalise quelques « bibelots » pour se faire la main, des vêtements du quotidien (pantalon, veste, jupe,) et parfois on réalise des costumes pour des pièces de théâtre locale du genre l’Opéra Mosset (au départ ce ne sont pas des trucs très compliqués). 

Là, normalement, après les deux ans, c’était le fameux parcours BT-VCM (non, ce n’est pas un gros mot). Mais maintenant, il a été remplacé par le bac pro en 3 ans pour ce qui est du lycée Maillol (ce que je trouve nul parce que déjà que c’est chaud de se former en 4 ans, alors 3...bref, c’est mon avis). Donc il s’agit du diplôme de Brevet de Technicien-Vêtement, Création sur Mesure. Il se réalise en deux ans lui aussi (et là tu sens bien la différence de niveau par rapport au BEP !!). Malgré la difficulté, je me suis franchement éclatée. Pourquoi ? Parce que c’est là que commence le vrai boulot de création. On vous apprend les bases des différents métiers que vous pourriez effectuer en entrant dans une maison de Haute-Couture (une des finalités du diplôme). Donc, ce qui est génialissime c’est que l’on réalise tout, absolument TOUT : de la figurine de mode au vêtement final en passant par le sacro-saint patron en toile sur mannequin. On réalise, la prise de mesures (tour de poitrine, taille…), les essayages, les retouches et le fameux dossier technique de la mort qui tue (ce que je préférais le moins mais on s’en tape). Ce dernier retrace toute la création du vêtement, comprend son entretien (lavage...).

Au cours de la première année de BT (BEP aussi mais le choix est plus restreint), on doit effectuer un stage en entreprise (donc toute les maisons de couture sont prises d’assaut Chanel, Dior…) pour ma part, je l’ai fait chez une costumière de théâtre.
Lors de la seconde année, nous organisons un défilé et un dossier d’art (examen oblige).
Nous devons choir deux thèmes avec un ensemble de vêtements précis pour chacun d’eux et un vêtement dit « insolite » fabriqué à partir de matériaux autres que ceux que l’on utilise d’habitude.
Cette année-là (le premier qui me chante du Claude-François, je l’étripe), les deux thèmes choisi ont été le New-Look avec pour ensemble une robe bustier et une veste. Le thème de Tim Burton pour la robe et Freestyle pour l’insolite.
Au départ on réalise des planches à dessin où doivent figurer minimum trois ensembles différents pour chaque thème.
Petite anecdote marrante : quand on dessine on ne fait pas gaffe, on met des millions de détails de malade, puis après la validation du dessin (trop tard donc) on réalise qu’on doit fabriquer des trucs improbables et là : on pleure. Mais en même temps, ça nous apprend à visualiser ce qui est réalisable et ce qui ne l’est pas (des fois, on modifie légèrement le vêtement). Voici donc les planches et le vêtement final.

Le thème Tim Burton




Pour le thème New-Look, on travaille en binôme :




L’insolite (avec du bolduc tissé) :


La jupe : Lors du défilé


Voici un petit tour, des exercices de BT que l’on réalise afin d’être préparé à l’examen final. A la différence d’une filière générale, les matières pro (la couture quoi) ont NETTEMENT plus de poids que les matières générales (Français, Anglais…) et toutes les matières scientifiques sont comprises dans les rattrapages.
Ici c’est un exercice de moulage, on part d’un patron de base en papier que l’on réalise en toile sur un mannequin.


Qui devient (un peu froissé): Une jupe et une veste, c’est magique ! (Ceci est ironique, de toutes les matières que j’avais c’était celle que j’aimais le moins !).


Une prof de BEP, nous avait dit un jour : « La couture, c’est la perfection. Si vous n’êtes pas parfait, vous n’avez qu’à rester chez vous ». C’est violent hein ? C’est une prof de couture !
Là c’est un prototype de bustier en toile (photo qui vient de mon vieux portable donc pourrie, ‘scusez)…


…et sa version finale (même topo pour la photo)



Enfin, le dossier d’art. Pour celui-ci, on choisit un thème avec lequel on a des affinités (donc le Japon *-*). On doit traiter de thèmes principaux (geisha, manga, film d’animation) puis traiter de l’Histoire de l’art (le Japonisme) et l’Histoire du costume (avec l’introduction de la tradition vestimentaire japonaise dans la culture occidentale). On présente également des couturiers ayant été influencé par la culture japonaise (Galliano, Alexander McQueen par exemple) et on finit par présenter une collection de figurines de mode.
Voici quelques photos





Au cours de la seconde année, nous avons eu l’occasion de nous rendre à …


Et de voir le toit des f*ckin’ Galeries Lafayette (entre autres hein).



Après on a visité la Chambre Syndicale de la Haute-Couture, malheureusement c’est leur mentalité toute pourrie qui m’a donné envie de changer de voie (pour la Haute-Couture, parce que sinon j’aime toujours le fait de créer dans cette discipline), ils sont vraiment dans un monde à part là-bas.



 Et sinon, si vous connaissez le film Le Diable s’habille en Prada, je peux vous assurer que le monde de la couture n’est absolument pas extrapolé dans le film. Bizarrement, j’adore le regarder… 


Sennen

 

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